Les écologistes défendent les agriculteurs

Madame la vice Présidente du Conseil régional, Maud Fontenoy, veut défendre les agriculteurs. Elle a bien raison.

Surtout quand on sait qu’en Provence, en 30 ans, 60 % des exploitations agricoles ont disparu. Quand on sait que le taux d’artificialisation des terres agricoles y est le double du taux français et le quadruple de l’accroissement démographique.

Mais la France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe. Et le troisième comparé au nombre d’hectares cultivés. La quantité de pesticides utilisés diminue mais avec de nouvelles molécules plus concentrées.

Ne pas oublier que les jardiniers amateurs et et les communes sont de très gros utilisateurs de pesticides.

Les premières victimes de l’empoisonnement par les pesticides sont les agriculteurs. Soumis aux pressions des grands trusts de la chimie et aux pressions de leurs banquiers.

Les prix de ventes des produits agricoles sont beaucoup trop bas pour couvrir les frais et la rémunération des agriculteurs. Par contre, les intermédiaires, les grandes surfaces, les marchands de semences et de matériel réalisent eux des marges injustifiées.

C’est pourquoi, il faut que le « modèle agricole » productiviste, chimique, industriel du siècle passé se métamorphose en une agriculture de proximité, génératrice de revenus dignes et de produits de qualité. Mais cela ne se fera que si agriculteurs et consommateurs coopèrent ensemble pour mieux se connaitre, pour sanctuariser les terres agricoles et construire ensemble un nouveau contrat social.

C’est faisable. C’est déjà amorcé. Mais cela exclut toute démagogie électoraliste. N’est ce pas  Maud ?

Philippe Chesneau

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