Motion EELV/POC au CR PACA

MOTION

Déposée par le groupe Europe Ecologie- les Verts- Partit Occitan lors de l’Assemblée Plénière du Conseil Régional PACA

FACE AU PROJET DE LGV : PRIORITE AU TER

Ni la très grande vitesse, ni le grand immobilisme !

 

Le projet de LGV est mal engagé et ne répond pas aux besoins réels.  Face aux contestations qui se sont exprimées sur l’Est des Bouches-du-Rhône et sur le Var, la concertation est aujourd’hui suspendue et le comité de pilotage du 22 décembre 2011 ne sera pas décisionnel.

L’urgence est aujourd’hui de répondre aux difficultés quotidiennes auxquelles font face les 100.000 usagers des transports régionaux et aux besoins des 5 millions d’habitants de notre région. 4  millions vivent le long du littoral entre Marseille et Menton. Les travaux actuels de révision du SRADDT (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable des Territoires) identifient de plus un accroissement des inégalités territoriales, une augmentation des déplacements, une croissance de la population de 700.000 habitants d’ici 2030, une Région de plus en plus polluée par l’automobile et un trafic croissant de poids lourds en transit entre l’Espagne et l’Italie.

Rappelons que le conseil régional a adopté, en décembre 2010, un plan de transport régional à l’horizon 2015, 2020 et 2040, afin de partager une vision à long terme et d’anticiper les besoins à venir en matière d’aménagement de notre territoire et de déplacements. Les besoins actuels et futurs des habitants de notre région se traduisent plus en termes d’accès à la mobilité qu’en termes d’accès à la très grande vitesse.

Le projet de LGV de très grande vitesse (300 km/h) implique matériellement une infrastructure nouvelle dédiée. La simple grande vitesse (220 km/h) est celle dont nous avons besoin pour raccourcir et fluidifier les parcours et délais entre les villes, désenclaver l’est de la région et contribuer à l’arc méditerranéen (Espagne/France/Italie). La grande vitesse est celle de TER performants.

D’autre part, la région a demandé un « scénario 0 » qui consistait à étudier ce qu’il faudrait faire à partir des lignes existantes si la LGV ne se faisait pas. Ce scénario, élaboré par RFF, apporte des éléments en termes d’infrastructures nouvelles mais n’est pas suffisant, notamment en termes d’optimisation de l’existant.

Le débat ne peut donc se résumer à un choix entre tout et rien ; entre une LGV qui consisterait à réduire le temps de parcours entre Paris et Nice, tout en abandonnant notre infrastructure ferroviaire, qui a été ignorée ces 40 dernières années. Si la LGV telle que proposée est inadaptée aux besoins réels, nous ne pouvons nier l’urgence et l’absolue nécessité d’un plan audacieux de transports ferroviaire régional mixte (passagers et marchandises, TER et grande vitesse).

Face  à cette situation, le Conseil régional rappelle que, conformément à ses  compétences,  sa  priorité va au développement des trains express régionaux, et souhaite, dans ce cadre :

·         Réorienter les financements prévus sur l’extension, la rénovation et la modernisation du réseau ferré régional et ce dès 2014 dans le cadre du prochain CPER.

·         Développer des infrastructures nouvelles sur les réseaux les plus saturés : la Côte d’Azur et l’aire marseillaise.

·         Moderniser les voies actuelles : Le doublement d’Aix-Marseille, la mise en place d’un ‘RER’ sur les aires métropolitaines d’Avignon, Marseille, Toulon et Nice.

·         Prévoir la réouverture des lignes : Gardanne-Brignoles-Saint Maximin-Carnoules ;  Les Arc-Draguignan ;  Aix-Rognac.

·         Développer le fret ferroviaire : chaque jour, 18 000 camions circulent entre Aix et Vintimille via Nice, 40% des traversées alpines des Alpes du Nord et du Sud s’effectuent à la frontière franco/italienne de Vintimille.

 

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