Nous devons choisir un élevage de qualité et de proximité!

Depuis un moment, l’industrie agro-alimentaire est confrontée au scandale de la viande de cheval. Ces fraudes sont dues à un surplus de viande bon marché du à l’interdiction en Roumanie d’utiliser des voitures à cheval dans les grandes villes. Cela a provoqué un abattage massif non prévu et des quantités de viandes bon marché se sont retrouvées immédiatement disponibles, permettant aux marchés de faire facilement un bon coup.
L’attention de l’opinion publique a été concentrée sur cette vaste fraude européenne mais les vrais problèmes n’ont pas été abordés. Substances potentiellement dangereuses, anabolisants, hormones de croissance et antibiotiques sont couramment utilisés dans les élevages industriels pour produire de la viande le plus vite possible. La recherche du profit se fait au détriment de la santé publique et du bien être animal.
S’il y a dégradation de ce qu’on nous propose à manger, c’est bien parce qu’il y a une hausse de la consommation mondiale, et que la ressource ne suit plus. Les industriels de l’agro-alimentaire cherchent des substituts pour pouvoir suivre cette hausse de la consommation carnée, ce au détriment de la qualité fournie comme de la santé des consommateurs.
La concurrence mondiale et l’ouverture des frontières et des marchés aux produits alimentaires ainsi que la recherche des prix les plus bas encouragent cette situation, comme le démontre les fraudes actuelles qui se succèdent dans l’agro-industrie.
La solution est dans une modification de nos habitudes alimentaires en privilégiant des productions de proximité, durables, et en réduisant la part de la viande bovine dans notre alimentation.
Des producteurs locaux existent dans notre région : éleveurs de volailles et de lapins à Roquebrune-sur-Argens et Vidauban, de moutons et de chèvres à Puget-ville et à Draguignan, de bovins à Gap et à Saint-Martin-de-Crau, de porc aux Arcs-sur-Argens, etc. La liste est très réduite mais elle nous montre qu’il est possible de produire localement et nous devons encourager ces filières.
Nous pouvons miser sur un élevage de qualité, de confiance et de proximité si nous faisons le choix de privilégier notre santé : moins de produits carnés, en choisissant de la viande, du lait et des œufs bons et sains.
Ils nous faut les circuits agricoles les plus courts possibles. Les municipalités peuvent et doivent encourager une agriculture durable et saine et favoriser les producteurs locaux, notamment bio, en utilisant par exemple leurs produits dans les cantines et les restaurations collectives. En plus de soutenir nos agriculteurs et nos éleveurs, cette école du goût et du bien manger préservera la santé de nos enfants.
C’est une question de volonté politique mais aussi de volonté citoyenne. Chaque consommateur a sa propre responsabilité en fonction de ses choix et les politiques ont pour responsabilité que chacun soit bien informé et non pas trompé.
Groupe local EE-LV Estérel

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