Communiqué : Arrêt immédiat des expulsions de jeunes en cours de formation
Communiqué du 19 octobre 2013
de RESF83, RUSF83, FCPE83, LDH, FSU, SNUIPP-FSU, Sud Education Var, FO, CGT, LO, EELV, PCF
Arrêt immédiat des expulsions de jeunes en cours de formation
Une émotion forte s’est emparée de lycéens, d’étudiants et de nombreux concitoyens devant le comportement qu’ils jugent illégitime de l’administration de l’État par rapport à des lycéens ou étudiants en situation irrégulière.
Le 9 octobre dernier, Leonarda agée de 15 ans était interpellée lors d’une sortie scolaire et reconduite au Kosovo. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a dit « comprendre toutes les émotions » qui se sont exprimées à la suite de cette expulsion, tout en soulignant que celle-ci s’est effectuée «dans le respect du droit» et «des personnes». Le premier ministre a néanmoins ordonné une enquête – peut-être a-t-il présent à l’esprit la récente condamnation de notre pays par la Cour européenne des droits de l’homme pour l’évacuation forcée de gens du voyage qui s’est déroulée il y a 9 ans …
Des exemples analogues ont tendance à se multiplier : le 12 octobre 2013, Khatchik, un lycéen arménien de 19 ans scolarisé à Paris, était expulsé. Il était arrivé clandestinement en France en 2011 avec ses parents et sa soeur – son père, un opposant au pouvoir actuel étant menacé, toute la famille avait déposé une demande d’asile. Dans le Var, un père de trois enfants français scolarisés est détenu alors qu’il refuse d’être expulsé, une jeune majeure lycéenne est menacée d’expulsion …
Il est des lois non écrites qui sont au-dessus des lois de l’État. Le président de la République ne l’ignore pas : le 20 février 2012 le candidat François Hollande écrivait au collectif Resf que «la protection de l’intérêt supérieur des enfants doit primer». C’est pourquoi nous demandons l’arrêt immédiat des expulsions de jeunes en cours de formation, collégiens ou lycéens, apprentis ou étudiants !
Les signataires du communiqué appellent à un rassemblement de protestation lundi 21 octobre, à 18h, sur le Parvis des droits de l’homme (devant la faculté de droit) à Toulon