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  1. La Seyne en Développement Durable

    BREVE
    13 septembre 2014 – Les associations seynoises en lien avec le Développement Durable ont profité du Forum des associations au Parc de la Navale pour une première prise de contact… La possibilité de rejoindre le passage du tandem Alternatiba à Aubagne a été évoqué.
    Associations représentées :
    Les Amis de la Nature – Tremplin – CVIE – Acte Energies – AMIQ – Amis de Janas Cap Sicié – Habitat Humanisme – LPO – SEL – UTAN.
    Denise Reverdito, Adjointe à l’aménagement durable du territoire et Cécile Jourda, chargée de la gestion des déchets ont animé la réunion.

     

  2. Video Sénatoriales dans le Var Interview TV83 de Denise REVERDITO et J.Laurent FELIZIA

    Denise Reverdito et Jean Laurent Félizia candidats aux sénatoriales dans le Var répondent aux questions de TV83 et présentent les grandes lignes du Programme de la liste EELV .

    Composition de la liste « Des écologistes au sénat – Une nouvelle énergie pour le Var »

     1 – Denise REVERDITO (83500 – LA SEYNE-SUR-MER)
    2 – Jean-Laurent FELIZIA (83980 – LE LAVANDOU)
    3 – Brigite DEL PERUGIA (83400 – HYERES-LES-PALMIERS)
    4 – Guy REBEC (83000 – TOULON)
    SUPPLEANT(E)S :
    5 – Sabine LAMBERT (83310 – LA MÔLE)
    6 – Christian DEPRET ( 83510 – LORGUES)

     

  3. ABYSSEA : un projet au service de l’industrie pétrolière sur l’île du Levant

    Vendredi 8 août, : Trois élus EELV du littoral varois, Brigitte del Perugia (Hyères), Denise Reverdito (la Seyne) et Jean-Laurent Félizia (Le Lavandou), ont participé au happening annonçant la création du groupe d’observation SEMAPHORE des ABYSSES en opposition au projet « ABYSSEA » au large de l’Ile du Levant.

    Ce projet consiste en la création d’un Centre d’Expertise et d’Essais en Mer Profonde, soit à la dépose puis à la gestion de deux plates-formes sous-marines à 1300 et 2400 m de fond – dimensions approximatives : L 4 m x l 2,5 m x H 3 m / poids inférieur à 15 tonnes – offrant des communications haut-débit par fibre optique et jusqu’à plusieurs centaines de kW de puissance électrique. Il devrait offrir des perspectives importantes de développement notamment aux industries pétrolières minières en permettant de tester du matériel destiné à la recherche et/ou à l’exploitation des hydrocarbures en mer profonde. Les plates-formes seront déposées dans le canyon des Stoechades, au Nord Est du Levant et au sud du cap Lardier pour la première, la seconde sera 15kms plus à l’Est, juste en dehors des eaux territoriales mais cependant dans la Zone Economique Exclusive, où l’Etat exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources.

    Ce projet n’est pas sans impact environnemental : aussi bien sur terre que dans la mer, les câbles traversent des zones sensibles, classées Natura 2000 et ZNIEFF (présence d’une biodiversité remarquable[1], herbiers de posidonie, sables et graviers sous influence des courants de fond, sables fins, roches médio et infralittorales). De plus nous sommes là dans le sanctuaire Pélagos, zone de protection des mammifères marins en Méditerranée. Les perturbations des écosystèmes seront le fait de l’installation des câbles et des plates-formes, et tout particulièrement de leur relevage au bout des 30 années maximum de concession, mais elles seront aussi le fait de l’exploitation et de la maintenance : champs électromagnétiques, élévations des températures, émissions sonores, turbidité, contamination chimique ou microbiologique…

    Les espèces animales directement menacées par le projet sont les tortues marines et les cétacés. Parmi ceux-ci : le dauphin bleu et blanc, le dauphin de Risso, le globicéphale noir, le grand dauphin, la baleine à bec de Cuvier, le rorqual commun et enfin le cachalot, tous signalés par différentes études au niveau du talus continental du canyon des Stoechades, particulièrement au cours des mois d’août et de septembre où il devient le principal site d’occupation pour les dauphins de Risso et les Globicéphales qui sont en général accompagnés par de nombreux petits. A noter également que pour le cachalot, espèce vulnérable, les versants du canyon des Stoechades lui sont une zone de nourrissage.

    A aussi été recensée près du littoral Pinna nobilis, la grande nacre, espèce protégée, le plus grand mollusque bivalve de Méditerranée, pouvant atteindre 1 mètre de hauteur totale.
    Il est à noter également que de 0 à 20 mètres de fond, la calanque de la Carbonnière (point de départ des câbles) est comprise dans un site à caractère paysager remarquable, selon les critères de classements des paysages sous-marins.

    Un tel projet doit faire l’objet d’une évaluation des incidences sur les sites Natura 2000 (article L.414-4 du code de l’environnement), et doit être soumis à une étude d’impact ainsi qu’à une enquête publique (qui devrait avoir lieu fin 2014/début 2015).

    Les conclusions de l’étude des incidences Natura 2000 sont claires : « Le projet du Centre d’Expertise et d’Essais en Mer Profonde est susceptible d’avoir des incidences significatives si les précautions émises ne sont pas ou mals appliquées. »

    L’étude d’impact quant à elle a été réalisée par la société CREOCEAN, dont les domaines d’actions concernent l’environnement marin, l’aménagement côtier ainsi que les opérations offshore. Cette société est liée à TOTAL pour qui elle a l’habitude de travailler.

    Ses conclusions se veulent rassurante, avec des impacts nuls, voire léger à modérés, grâce à des mesures de précautions aux différentes étapes du projet.

    Nous ne pouvons cependant pas nous satisfaire d’un tel optimisme.

    D’un point de vue environnemental, nous avons aujourd’hui différents documents institutionnels qui cadrent les activités. Si l’on se réfère au « Plan d’Action pour le Milieu Marin » (PAMM) le projet ABYSSEA n’a pas lieu d’être sur ce site du Levant. En effet les objectifs du PAMM sont :

    • « maintenir en bon état de conservation les habitats profonds des canyons sous-marins »,
    • « limiter les risques d’étouffement des habitats d’intérêt patrimonial ou écosystèmes marins vulnérables des têtes de canyons par des activités anthropiques générant des dépôts divers ou la remise en suspension de sédiments »
    • « limiter le dérangement acoustique des mammifères marins par les activités anthropiques ».

    Il évoque également la nécessité de renforcer la réglementation dans le sanctuaire Pélagos.

    Et c’est justement la protection des mammifères marins qui est notre sujet de préoccupation premier. En effet ceux-ci sont extrêmement sensibles à l’environnement sonore, les activités humaines perturbant celui-ci, comme l’ont montré les dramatiques évènements d’échouage de cétacés dans les années 90. Nos connaissances scientifiques dans ce domaine sont encore partielles et incomplètes, ce qui est d’ailleurs souligné plusieurs fois dans l’étude d’impact. ABYSSEA prévoit un système de surveillance acoustique ainsi qu’une alarme automatique en cas d’émission sonores susceptibles de perturber les cétacés. Mais les impératifs économiques permettront-ils d’interrompre les essais ?

    Notre opposition à un tel projet se situe donc sur deux plans différents :

    1. D’abord sur le plan environnemental : le site est reconnu de haute qualité environnementale à plusieurs égards. Il est aberrant qu’un tel projet se fasse dans le sanctuaire Pélagos !
    2. Ensuite sur le plan de la transition énergétique : ce projet va servir à l’industrie pétrolière pour la recherche des hydrocarbures en mer profonde. Quand tournerons-nous vraiment la page des énergies fossiles?

    Si l’île du Levant n’est pas aujourd’hui un site classé, comme le sont Porquerolles et Port Cros, c’est parce que l’île est un site militaire dont les activités (lancement de missiles) sont classées secret défense. Ce territoire est donc un no man’s land, un point aveugle soustrait à tout regard. N’en rajoutons pas avec un projet qui va cumuler de nouvelles activités humaines perturbatrices, cela ne va pas dans le sens de l’histoire qui est aujourd’hui, pour notre territoire, de protéger et valoriser notre environnement qui est notre meilleur placement pour l’avenir. Face aux lobbys de l’industrie pétrolière, face aux projets d’exploitations offshore qui réapparaissent régulièrement en Méditerranée sous différentes formes, un seul mot d’ordre : Résistons !

    Brigitte Del Perugia

    [1] Sur terre à noter deux espèces présente dans la calanque de la Carbonnière,inscrites sur la liste rouge des espèces menacées en France :
    Limonium pseudominutum Erben,
    Asplenium obovatum Viv. subsp. Obovatum.

  4. A La Seyne, à la fois se loger et préserver tel est le défi…

    La Marseillaise 26 juillet 2014 – Le maire Marc Vuillemot (PS) et son adjointe déléguée à l’aménagement durable du territoire Denise Reverdito (EE-LV) l’avaient annoncé le mois dernier : une nouvelle révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de La Seyne était dans les cartons pour ce nouveau mandat. Sa prescription était à l’ordre du jour du conseil municipal qui s’est tenu hier…

    2014 06 25 MARSEILLAISE Révision PLU La Seyne

  5. Un nouveau Plan Local d’Urbanisme pour LA SEYNE SUR MER

    Une démarche d’urbanisme durable sur l’ensemble de notre territoire.

    Denise Reverdito – 21 juin 2014

    Les grandes orientations

    En quarante ans la population de La Seyne a augmenté de 40% et sur la seule période 2005-2008, 5000 nouveaux logements ont été construits. Des immeubles ont poussé dans certains quartiers sans que les conséquences sur la vie des habitants aient réellement été maîtrisées (réseaux, équipements publics, déplacements…). L’espace nécessaire à ces constructions devenant problématique les petites villas ou maisons de campagne ont été rachetées par des promoteurs pour en faire des immeubles. Notre ville a donc connu, avant l’heure, la reconstruction de la ville sur la ville et pas toujours dans les meilleures conditions. Les habitants ont vécu ces chamboulements dans la douleur. Une première révision du PLU a permis de freiner cette urbanisation.

    Aujourd’hui, il nous semble important de marquer une pause pour réfléchir à l’avenir de notre commune, aux besoins de ses habitants, à la meilleure organisation de notre territoire pour un mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain et de lancer une nouvelle révision.

    De plus, dans le cadre du Grenelle 2, nous voulons amplifier dans notre PLU les dispositions de développement durable et élaborer un PLU ambitieux et innovant qui viserait à faire de La Seyne sur Mer une ville ayant une forte identité développement durable.

    Nous voulons donc en respectant les étapes indispensables : diagnostic, étude prospective sur notre ville dans 20 ans, consultation des habitants dans une démarche de démocratie participative… atteindre les objectifs suivants :

    UNE VILLE POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE

    * En maîtrisant l’urbanisation sur la ville selon les quartiers et les besoins. Dans certains quartiers une pause sera nécessaire pour mieux intégrer l’existant, dans d’autres un aménagement permettra de rattraper les oublis du passé enfin dans certaines zones, très impactées, nous gèlerons la constructibilité. Nous prendrons en compte les besoins à venir selon les types de population et intégrerons les engagements pris dans le cadre de l’ANRU pour la construction de logements sociaux. Une attention particulière sera donnée à la rénovation du centre-ville.

    * En organisant la mixité sociale dans les quartiers,

    * En prévoyant des réserves foncières pour des équipements publics afin de répondre aux besoins des familles et en favorisant les relations intergénérationnelles. Nous reconsidérerons selon nécessité les emplacements réservés actuels.

    * En développant des éco-quartiers dans une démarche participative

    *  En développant des îlots permettant de mettre en œuvre à leur niveau la mixité intergénérationnelle, la mixité sociale, des équipements partagés, la gestion énergétique, la gestion de l’eau, des espaces partagés (jardins potagers…)

    * En prenant en compte les questions de santé : pollution des sols, qualité de l’air, environnement sonore, ondes électromagnétiques…

    ………

    UNE VILLE POUR UNE ECONOMIE AU SERVICE DE TOUS

    En réfléchissant à l’implantation :

    *  du commerce : en favorisant le commerce de proximité et en limitant de façon stricte les grandes surfaces.

    *  de l’industrie. Dans le souci de créer de l’emploi, de permettre un développement économique de notre commune sans pour autant nuire à la qualité de vie des habitants (pollution, nuisances sonores, circulation, santé…)

    *  de l’artisanat et des entreprises d’économie sociale et solidaire en particulier dans le cadre de la rénovation du centre ville.

    *  au développement possible de zones agricoles pour une alimentation de proximité et de qualité (bio, circuits courts, AMAP…)

    *  En gardant à l’esprit la possibilité de développer des entreprises d’énergies renouvelables

    ……..

    UNE VILLE POUR UN ENVIRONNEMENT PRESERVE

    *  En organisant les déplacements sur le territoire. La pause préconisée dans les constructions permettra un réaménagement des voieries en privilégiant les moyens de déplacements doux. Là encore nous reverrons les emplacements réservés.

    *  En préservant les Espaces Naturels Sensibles et de façon plus générale en limitant au maximum la consommation des peu d’espaces naturels, agricoles et forestiers qui existent encore sur la commune. En affinant notre réflexion sur les zones de crêtes.

    * En préservant la biodiversité sur notre territoire, voire en recréant les conditions d’e son développement (trames vertes et bleues…)

    * En inscrivant au PLU le schéma d’aménagement de la corniche du Parc de la Navale au Parc Braudel et l’AVAP

    *  En prenant en compte l’aggravation des différents risques sous l’effet du changement climatique (montée des océans, inondations, vagues de chaleur, sécheresse…)

    *  En prévoyant des zones de la commune allant vers une politique « 0 déchets »

    *  En imposant aux constructions nouvelles dans certains secteurs des performances énergétiques et environnementales renforcées.

    *  En laissant ouverte une réflexion sur des jardins collectifs (ouvriers…)

    …………

    C’est à partir de ces éléments de réflexion, débattus en conseil municipal, que la municipalité de La Seyne a décidé à l’unanimité le 25 juillet 2014, d’engager la révision de son Plan Local d’Urbanisme.

    Ci-joint la délibération adoptée à l’unanimité

    2014 07 25 (060814102323)_PLU 2

  6. EELV VAR présentera une liste pour les sénatoriales

    EELV  présentera une liste pour les élections sénatoriales dans le Var .

    Rappelons que pour cette élection seuls votent les Grands Electeurs, pour le Var ils sont 2113 à être appelés aux urnes le 28 septembre.

     

    La liste EELV Var sera composée de (droite à gauche sur la photo) :

    Denise Reverdito Adjointe au maire de La Seyne – Co-porte parole départementale EELV – Membre du Conseil Fédéral EELV

    Jean-Laurent Félizia – Conseiller municipal au Lavandou – Co-secrétaire départemental EELV – Membre du Conseil Politique Régional PACA

    Brigitte Del Perugia – Conseillère municipale à Hyères – Membre du bureau départemental EELV – Membre du Bureau du Conseil Politique Régional PACA

    Guy Rebec – Conseiller municipal à Toulon – Co-porte parole départemental EELV – Membre du Conseil Politique Régional PACA

    Les élections sénatoriales sont peu médiatisées mais cependant elles nous concernent tous. Le sénat représente un pilier de notre démocratie. Il a pour mission essentielle de voter les lois et bien souvent il y apporte des amendements judicieux. Il contrôle l’exécutif et il est le garant de la stabilité de nos institutions.

    Nous, militants écologistes, défendons les valeurs de l’Ecologie mais aussi plus largement celles de la Gauche. Des valeurs de partage, de solidarité, de justice sociale, de défense de la démocratie et de la laïcité… Cependant nous ne nous reconnaissons pas toujours dans la politique d’austérité menée par le gouvernement actuel. Cette politique ne répond pas à nos attentes.

    Nous croyons  important  de proposer aux grands électeurs du département une liste qui leur permettra de voter pour qu’une vraie politique de Gauche soit menée au sein de la vénérable institution qu’est le sénat et pour que celui-ci puisse ainsi jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir.

    Dans le cadre de cette élection, nous publierons très bientôt un document présentant nos orientations politiques sur un certain nombre de sujets.

  7. Un samedi de juillet studieux pour Europe Ecologie les Verts du Var

    Les Ecolos ne prennent pas la clés des champs en juillet…
    Ce samedi 26 a été particulièrement studieux pour Europe Ecologie les Verts du Var.
    Le Comité d’animation départemental (CADE) s’est en effet réuni à La Celle avec un copieux ordre du jour :

    1- Validation du CR du dernier CADE

    2- Bilan des élections Européennes

    3- Suivi des Travaux de Commissions : Transports, Déchets, Biodiversité

    4- Relance du réseau militant et des GLs (Actualisation des territoires de groupes locaux)

    5- Discussion autour de la Réforme Territoriale : Impacts dans le VAR

    6- Retour d’information du CPR : Élections sénatoriales, fonctionnement interne, préparation élections régionales

    7- Questions diverses

    a) Négociations sur l’accord de libre échange (TAFTA) avec les USA
    (notre position, nos actions actuelles et futures).

    b) Rejets en Mer des résidus d’armes chimiques issus
    de destruction en Syrie et risques avérés de pollution

     

  8. Vidéo – Rencontre citoyenne EELV PACA à La Seyne sur Mer Jeudi 03 juillet 2014

    Que fait-on à la Région ? Que devrait-on faire demain ?

     VIDEO – RENCONTRE CITOYENNE EELV PACA DANS LE VAR jeudi 3 juillet  à La Seyne-sur-Mer 

    Vidéo rendant compte de l’ambiance de la rencontre qui a eu lieu entre

    • des conseillers régionaux
      Sophie Camard (co-présidente du groupe et présidente de la Commission Emploi),
      Philippe Chesneau (délégué à l’économie responsable),
      Christian Desplats (co-président du groupe),
      Jean-Yves Petit (vice-président en charge des Transports),
      Christine Sandel (déléguée à la protection du littoral et des milieux marins)
    • et des citoyens varois…

     

     

  9. La Seyne dit non au Grand Marché Transatlantique (TAFTA-PCTI)

     

    La ville de La Seyne a décidé à son tour de se déclarer « Hors TAFTA ». Une motion déposée par le groupe « Ecologistes et Citoyens EELV » au conseil municipal a été adoptée le 25 juin 2014.

     

     

    MOTION SUR LE PROJET ACTUELLEMENT EN NEGOCIATION DE « PARTENARIAT TRANSATLANTIQUE POUR LE COMMERCE ET L’INVESTISSEMENT » (PTCI – TAFTA)

    Le 14 juin 2013, la Commission européenne a été mandatée par les gouvernements de l’Union européenne pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Cet accord aura pour objectif de supprimer les obstacles commerciaux entre l’UE et les Etats-Unis, de créer les conditions d’un marché commun. L’accord sera matérialisé par un traité et débouchera sur un Grand Marché Transatlantique.

    Les négociations devraient se poursuivre jusque fin 2014, avant une entrée en vigueur prévue pour 2015. Les négociations du traité visent en particulier à :

    • la suppression des tarifs douaniers,
    • la mise en place d’un mécanisme de règlement des différends entre entreprises et États.
    • l’harmonisation des réglementations entre l’UE et les Etats-Unis,

    Par conséquent, le traité serait en mesure de bouleverser la vie des citoyens européens, et ce, dans un avenir très proche. C’est pourtant dans la plus grande opacité que se déroulent les négociations. Les parlements nationaux n’ont pas été consultés, au moment de l’attribution du mandat de négociation à la Commission européenne. Cela constitue un véritable déni de démocratie et suscite de très vives inquiétudes chez les élus, les associations et les organisations politiques.

    La première inquiétude concerne la remise en cause des réglementations européennes, pour ne pas faire obstacle à la liberté des échanges commerciaux et de l’investissement. Les Etats-Unis étant en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle[1], leur réglementation est, dans la plupart des cas, moins protectrice que celle de l’Union européenne, et en particulier la France, ce qui entraînerait un nivellement par le bas des normes sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales dans l’Union.

    La deuxième inquiétude concerne le mécanisme de règlement des différends entre entreprises et États. Ce dispositif permettrait aux entreprises, qui s’estiment lésées par des normes sociales, sanitaires ou environnementales, de poursuivre un État devant une juridiction supranationale. Cette dernière pourrait ainsi prendre des décisions remettant en cause les normes environnementales, sanitaires, les droits sociaux, la propriété intellectuelle et le patrimoine culturel, la protection des données privées…

    La troisième inquiétude concerne la mise à plat de nos réglementations, plusieurs articles de ce mandat précisent que l’Accord en négociation s’imposera aux municipalités et autres collectivités territoriales. Les conséquences seront donc immédiates pour les communes et pour tous les secteurs de l’action publique. Le bilan serait lourd également pour les PME locales placées ainsi en concurrence directe avec les grandes entreprises américaines.

    Depuis plusieurs mois, des collectifs mais aussi des collectivités territoriales se sont organisés pour alerter l’opinion publique et pour réclamer la transparence et la tenue d’un débat public au sein des instances démocratiques nationales et européennes.

    C’est pourquoi une prise de position de notre conseil municipal est indispensable pour soutenir cette demande de transparence et défendre notre choix de société.

    En conséquence les élus de La Seyne sur Mer :

    – demandent l’arrêt des négociations sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) du fait de l’absence de contrôle démocratique et de débat public sur les négociations en cours ;

    – demandent l’ouverture d’un débat national sur ce projet, impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations socioprofessionnelles et associatives et des populations à ce débat ;

    – refusent toute tentative d’affaiblissement du cadre réglementaire national ou européen en matière d’environnement, de santé, de culture, de protection des travailleurs et des consommateurs ;

    – refusent que tout ou partie d’un traité reprenant les termes du mandat du 14 juin 2013 s’applique au territoire de La Seyne sur Mer.


    [1] On peut citer le blocage américain sur la ratification du Protocole de Kyoto ou lors des négociations internationales sur le climat, le refus de ratifier le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, les conventions de l’UNESCO sur la diversité culturelle, le refus d’appliquer les principales conventions de l’Organisation Internationale du Travail…

    La motion a été adoptée par :
    Pour           GAUCHE UNIE 35 – FN 3
    Abstention UMP/UDI 5 –  FN 3
    Contre         0
    Ne particpe pas au vote UMP/UDI 2

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