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  1. Révision du PPA de l’agglomération toulonnaise : Nous sommes loin du compte !

    COMMUNIQUE

    La préface de l’enquête publique pour la révision du Plan de Protection de l’Atmosphère de l’agglomération de Toulon souligne bien toute l’importance qu’il revêt « L’amélioration de la qualité de l’air s’affirme progressivement comme un enjeu sanitaire prioritaire. En effet, les experts de santé publique s’accordent pour considérer que la pollution atmosphérique est responsable, chaque année en France, de la mort prématurée de plusieurs dizaines de milliers de personnes » face à un tel enjeu EELV du Var est extrêmement déçu de constater le peu d’ambition que revêt ce plan, son manque de volontarisme et l’absence d’une évaluation suivie et rigoureuse !

    Les principaux polluants de l’air dans l’aire toulonnaise, qui régulièrement dépassent les seuils autorisés, sont issus du trafic routier (Oxyde d’azote – NOx, particules fines – PM10). C’est donc sur ce point que les principaux efforts doivent porter, même si les autres sources de pollutions doivent être prises en compte et traitées, en particulier les pollutions d’origine industrielles et agricoles.

    Or dans les 16 actions concernant les transports/aménagements/déplacements, seules 6 sont réglementaires, 10 seulement volontaires et incitatives. Ces dernières sont pourtant les plus importantes, puisqu’elles concernent les transports collectifs, le report modal et les déplacements actifs, ainsi qu’un aménagement du territoire prenant en compte ces éléments.

    L’expérience jusqu’à présent nous a montré à quel point l’aire toulonnaise était en retard sur ces sujets, par un manque de volonté politique des collectivités.

    Les documents administratifs tels que PDU et PCET en sont un bon exemple : le PDU est resté lettre morte (tramway, schéma vélo/piétons, parcs relais, pôles d’échanges…) les PCET sont encore inexistants (Toulon, Hyères, La Seyne…).

    Parmi les mesures réglementaires concernant les transports, « définir des attendus » et « imposer des objectifs » sont également insuffisants : ce sont seulement des déclarations d’intentions. L’expérience là encore nous a montré qu’à l’échéance nous acterons que les objectifs n’ont pas été atteints. S’il n’y a pas de pénalités prévues cela n’aura pas d’effet.

    Quant aux PDA/PDE (plan de déplacements d’administration/d’entreprises) et PDES (Plan de déplacements des établissements scolaires), ils sont déjà prévus dans le code des transports.

    Parmi les projets d’aménagements en cours qui sont présentés comme pouvant avoir une incidence sur la qualité de l’air, il est symptomatique que deux soient en réalité des « appels d’air » à la circulation routière : le tunnel de Toulon et l’élargissement à 3 voies de l’A57 permettront une augmentation du trafic routier. On sait que plus on crée de routes, plus la circulation augmente. Les émissions de polluants ne seront donc pas diminuées.

    Ce manque de volonté politique de transformer de façon durable les transports urbains est affiché dans les objectifs de baisse des émissions des principaux polluants :

    • -6.4% pour l’oxyde d’azote NOx.
    • -3.3/-3.2% pour les particules fines PM10/PM2.5

    Ce n’est pas à la hauteur des enjeux. D’autant que le PPA à lui seul ne permettra pas d’atteindre les objectifs nationaux qui eux sont porteurs d’une forte ambition : -30% pour les PM et –40% pour le NOx à l’horizon 2015.

    Ce PPA est bien en-deçà des mesures évoquées dans le PDU 2005-2015, dont le projet principal – le tramway – n’a toujours pas été réalisé. C’est pourtant la mesure phare qui pourrait avoir une véritable incidence sur le trafic routier, couplé avec le développement des TER et un schéma vélo/piétons engageant TPM dans son ensemble. Le tramway est en effet un mode de transport sans émissions de NOx/PM, à l’inverse d’un BHNS, évoqué dans le PPA.

    On note également un biais dans le discours du PPA, pour justifier les mesures concernant le résidentiel : « Sur la zone PPA, le secteur résidentiel / tertiaire est le principal contributeur (35%) aux émissions de SO2 devant les secteurs du transport routier (31%) et de l’industrie /traitement des déchets (18%) », mais ces données sont issues d’une moyenne sur PACA : à Toulon c’est le transport routier et non routier (aviation et transports maritimes) qui domine pour les émissions de SO2. Si les efforts demandés au résidentiel sont sans doute légitimes (suppression des foyers ouverts), c’est toujours le transport routier le premier responsable des émissions de polluants dans TPM, même pour les PM2.5.

    De même, si la limitation de vitesse est nécessaire (et réalisée de façon homogène et non sur des segments de voiries, pour une conduite cohérente et simplifiée), cette mesure est insuffisante. L’avenir est dans le développement des transports collectifs et des modes doux.

    En conclusion, ce PPA ne fait pas suffisamment porter les efforts sur le point noir de la région toulonnaise, principal émetteur de polluants atmosphériques : le trafic routier.

    Les mesures proposées, quoique toutes nécessaires, ne permettront pas l’amélioration attendue de la qualité de l’air, par manque d’ambition, absence de hiérarchisation des priorités, absence de coercition envers les différents acteurs, en particulier les collectivités.

    Nous regrettons une fois de plus l’absence de volonté politique devant pourtant une problématique majeure pour le présent et l’avenir : la santé de tous.

    EELV VAR

  2. Traitement des boues… mais pas que !

    Un projet  de création d’un Centre de Production d’Eco-Matériaux à Brégaillon (La Seyne), est actuellement soumis à enquête publique. Ce projet, très intéressant pour la protection de l’environnement, soulève toutefois de vives inquiétudes de la part du RL EELV de La Seyne St Mandrier. Afin que les citoyens de TPM soient bien conscients des enjeux, EELV a demandé au commissaire-enquêteur une prolongation de cette enquête et la tenue d’une réunion publique. Il en a également profité pour faire part de ses interrogations liées à  l’envergure et à l’évolution du projet.  Deux membres du groupe : Denise REVERDITO et Michel PIERRE ont, chacun de leur côté, analysé le dossier et posé des questions plus précises au commissaire-enquêteur en particulier sur la nature des matériaux reçus : boues mais aussi terres issues de chantiers de terrassement. Le groupe pourra mieux se positionner lorsque des réponses leurs auront été apportées. D’autant que vu la durée de l’autorisation donnée, on en prend pour 20 ans…

    2013 06 18 D.Reverdito Enquete CPEM ENVISAN

    2013 06 09 M Pierre Enquête publique CPEM-ENVISAN

    Enquête publique – Projet d’Exploitation d’un  CENTRE DE PRODUCTION D’ECO-MATERIAUX SAS ENVISAN France

    Commune de La Seyne-sur-mer – Zone Industrielle Portuaire de Brégaillon

    Ce CENTRE DE PRODUCTION D’ECO-MATERIAUX (CPEM) a pour vocation le traitement et la valorisation de sédiments issus d’opérations de dragage et de terres issues de chantiers de terrassements. L’objectif est la production d’ « éco-matériaux » élaborés à partir de matériaux primaires reçus sur le site et ayant subi un regroupement par qualité, un tri, un traitement de type naturel, mécanique, biologique ou chimique.

    à  Monsieur le Commissaire-enquêteur,

    Notre Réseau local Europe Ecologie Les Verts de la Seyne St Mandrier a consulté avec beaucoup d’intérêt l’enquête publique pour le projet d’exploitation d’un Centre de Production d’Eco-Matériaux. EELV milite depuis de nombreuses années pour une réduction et un retraitement des déchets dans un souci de préservation de l’environnement, nous ne pouvons donc qu’être satisfaits du projet qui se met en place.

    Cependant, après consultation du dossier, nous voulons vous manifester notre vive inquiétude vu la durée, l’envergure et la nature du projet :

    • 20 ans, avec des évolutions prévisibles, ou pas, sur un temps aussi long.
    • Non seulement sédiments marins et fluviaux mais aussi « de terres issues de chantiers de terrassement ».
    • La présence possible sur le site de 26500 m3 de matériaux plus ou moins pollués.
    • L’augmentation envisagée du trafic routier jusqu’à 92 camions par jour.
    • Les nuisances : bruit, vibrations, odeurs, envols de poussières… qui pourraient affecter les riverains de jour et peut être même de nuit.
    • La situation du CPEM :
      • dans le polygone d’isolement pyrotechnique,
      • en partie en zone inondable,
      • proche d’un site soumis à risque nucléaire.
    • Le rejet des eaux vers le milieu marin alors qu’un Contrat de baie est en cours qui doit conduire à améliorer la qualité de ses eaux de la rade.
    • La présence d’un site Natura 2000 en mer à proximité de la rade de Toulon.
    • L’impact possible sur la ressource en eau potable.
    • L’incidence des activités conduites sur le Plan de Protection de l’Atmosphère et sur le Plan Climat Energie Territoire.

    Si le traitement de matières premières pour la valorisation en éco-matériaux est une expérimentation grandeur nature, innovante et prometteuse, force est de constater qu’elle soulève de nombreuses questions liées, d’une part aux conséquences sur l’environnement des produits utilisés et des rejets possibles ; d’autre part à son implantation et aux nuisances générées. Les procédures de contrôles doivent donc être exemplaires et transparentes.

    Deux membres de notre groupe local (Denise Reverdito et Michel Pierre, courriers ci-joint pour mémoire) vous ont transmis leurs observations, nous attendons avec beaucoup d’intérêt les réponses que vous voudrez bien leur apporter.

    D’ores et déjà, vu l’importance du projet, nous souhaiterions que vous prolongiez  la durée de cette enquête et que vous organisiez une réunion publique pour que nos concitoyens soient parfaitement informés et conscients des enjeux à venir.

    Dans l’attente, les membres du réseau local EELV La Seyne St Mandrier, vous prie d’accepter l’expression de leur parfaite considération.

    Le réseau local EELV La Seyne St Mandrier

    Sur le site de la préfecture du Var la présentation du projet.

    Les lettres adressées au commissaire-enquêteur :

    2013 06 20 EELV Enquete CPEM ENVISAN

    2013 06 18 D.Reverdito Enquete CPEM ENVISAN

    2013 06 09 M Pierre Enquête publique CPEM-ENVISAN

  3. Maternité de l’ouest Var – Lettre ouverte aux ministres EELV

    Le groupe local EELV  de La Seyne Saint Mandrier a souhaité, une fois de plus, attirer l’attention sur la non ré-ouverture de la seule maternité de l’Ouest Var, malgré la promesse qui en avait été faite par le candidat François Hollande. Il a pour se faire adressé une lettre aux deux ministres EELV, Cécile Duflot et Pascal Canfin, en leur demandant d’intervenir auprès de la ministre de la santé Marisol Touraine.

    à Madame la ministre Cécile Duflot

    à Monsieur le ministre Pascal Canfin,

    Notre groupe local EELV-La Seyne s’est fortement mobilisé contre la fermeture de la maternité de l’ouest varois. Nous avons soutenu le combat du maire de notre commune, Marc Vuillemot, en participant à des actions locales et même nationales.

    En Janvier 2012, nous étions de celles et de ceux qui se sont mobilisés pour attirer l’attention du candidat Hollande, en visite sur le site Hospitalier, sur le risque de voir s’installer sur l’ouest Var un désert médical et de mettre en danger la vie des futures mamans et de leurs enfants.

    Le transfert de la maternité et du centre IVG concernent en effet plus de 200 000 personnes. Les femmes, et tout particulièrement celles du quartier populaire où ils étaient implantés, sont les plus durement touchées.

    Alors que François Hollande avait pris l’engagement de reconsidérer ce dossier, aujourd’hui la ministre de la santé Marisol Touraine, traite par le mépris les demandes du maire de La Seyne, porte-parole d’une population qui ne fait que défendre ses équipements publics de proximité.

    Notre participation à ce gouvernement ne saurait avoir pour conséquence que nous portions la responsabilité localement d’une ministre qui pense régler les problèmes, par tweets interposés, avec comme seul critère la rentabilité.

    Notre ville, la deuxième du Var, a beaucoup souffert de la fermeture des chantiers navals. Le retour de la maternité est devenu, pour nous tous, le symbole fort d’une vraie politique sociale de Gauche. Les prochaines échéances électorales risquent de traduire la désillusion qui s’installe.

    Nous vous demandons aujourd’hui solennellement d’intervenir auprès de votre collègue Marisol Touraine pour qu’elle revienne à un comportement plus respectueux envers le maire de La Seyne, mais surtout envers une population qui se sent abandonnée.

    Pour le Groupe Local EELV La Seyne StMandrier,

    Denise Reverdito

    2013 04 30 lettre ouverte aux ministres EELV

  4. Démantèlement des navires : l’étude d’impact inquiète

    14/03/2013 L’étude d’impact de démantèlement des navires dans la rade de Toulon refait surface et semble enfin inquiéter nos élus. Cette étude a été menée  au mois de juillet 2012 dans la plus totale indifférence.

    A l’époque EELV avait manifesté son hostilité à un projet de démantèlement des bateaux dans la rade de Toulon. Depuis de nombreuses années nous nous battons pour que les eaux de la rade soient moins polluées. Cela a été le combat mené par des associations pour la mise en place du Contrat de baie. Il est très inquiétant de voir aujourd’hui que ces efforts pourraient être réduits à néant !

    Le commissaire enquêteur a jugé nécessaire de limiter le démantèlement aux 3 navires actuellement en « fin de vie » dans la rade. Mais, même limité, ce démantèlement risque de poser problème et nous devons être extrêmement vigilants. La rade de Toulon est un milieu fermé et fragile, au cœur d’une agglomération dont la population ne doit pas souffrir des activités qu’on y mène. Le démantèlement de bateaux, grandement amiantés, ne peut nous laisser indifférent. C’est la qualité de nos eaux et de notre environnement qui est en jeu mais aussi la santé des habitants.

    Quand à un éventuel développement économique, il ne sera possible que si se crée une véritable filière de démantèlement prenant en compte toutes les problématiques qui y sont liées : formation, protection des travailleurs, élimination des déchets, transport avant et après déconstruction, respect de l’environnement… Il est indéniable que le besoin d’un tel site industriel sur la façade méditerranéenne est réel. Mais cela ne peut, ne doit en aucun cas, se faire dans la rade de Toulon.

    Espérons que nos élus alertés par les dangers de cette opération parviennent à s’assurer que toutes les garanties ont bien été prises pour protéger notre rade et ses habitants avant le début d’éventuels travaux.

    Denise Reverdito
    EELV La Seyne StMandrier

     

  5. PMA : Procréation médicalement assistée – Journée internationale des droits des femmes

    A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes 2013, les syndicats CGT, FSU et Solidaires du Var ont organisé une conférence-débat à la FOL, à Toulon intitulée : « Notre corps nous appartient ! Qu’en est-il en 2013 ? »

    Dans le cadre de la table ronde intitulée : la PMA, quels enjeux ? Chantal Mouttet est intervenue au nom d’EELV.

    PMA : Procréation médicalement assistée

    Intervention de Chantal Mouttet EELV  06/03/2013

    Les enjeux de l’égalité des droits sont des enjeux fondamentaux, qu’il s’agisse de l’égalité entre les femmes et les hommes ou entre homosexuels-es ou hétérosexuels-les. L’opposition au mariage pour toutes et tous , à l’adoption, et à l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes au même titre qu’aux couples hétérosexuels, témoigne de la difficulté de penser la société en termes d’égalité des droits et non de hiérarchisation de valeur des individus qui la composent.

    Ne pas oublier que derrière les mots (homosexualité, PMA…) il ya des situations vécues, des histoires douloureuses, des identités piétinées, bafouées, humiliées.

    Dans le programme de la présidentielle 2012, déjà les écologistes défendaient l’accès égalitaire pour toutes et tous à l’adoption et aux techniques d’assistance à la procréation, et la reconnaissance de l’autorité des parents sociaux sur les enfants de couples homosexuels.

    Pour nous féministes et écologistes, les femmes doivent être libres d’avoir ou non un enfant. Avoir un enfant ne doit être ni une obligation, ni un interdit, mais être l’aboutissement d’un projet. Nous ne voyons pas en quoi ce projet serait moins légitime pour les femmes lesbiennes que pour les femmes hétérosexuelles dont le partenaire est infertile.

    L’ouverture à la PMA pour tous les couples, (ou plutôt la non ouverture) pose aussi la question en termes de protection sanitaire des femmes avec des risques d’insémination artisanale sans vérification du sperme du donneur entraînant des risques de transmission ou d’exposition aux MST/IST/VIH.

    Une fois cela posé et l’accès à la PMA faisant consensus à cette tribune, il est intéressant, alors, de porter le débat en termes de questionnements car la PMA en général soulève de nombreuses réflexions éthiques. Et puisque le projet de loi sera porté à l’Assemblée Nationale cet automne, prenons ce temps pour débattre, échanger, s’ouvrir aux réflexions des un(e)s et des autres.

    Les questions du débat :

    • · L’enfant doit-il connaître l’origine de sa conception ? Des enfants nés de la PMA peuvent avoir pour parents leurs deux parents biologiques, et il semble important que ces enfants connaissent le comment de leur conception. (Procréation Médicalement Assistée) Mais pour une infime partie des naissances (0,12%) il faut faire appel à un tiers donneur, actuellement celui-ci garde l’anonymat d’où le poids insupportable du secret d’origine chez l’enfant, source d’angoisse ; l’enfant imagine pire que la PMA (inceste..viol…), obstacle à la construction de l’identité, problème de frères et sœurs inconnus, angoisse de se mettre en couple avec 1 frère ou 1 sœur biologique.

    L’association Médicalement Anonyme demande la levée de l’anonymat à partir de 18 ans sans rétroactivité de la loi. Actuellement l’enfant possède un N° de dossier sans accès possible au contenu. Autre problème, celui de donneurs porteurs de maladies transmissibles génétiquement. L’accès au dossier est possible uniquement si la maladie se révèle chez l’enfant

    Inversement l’Association des Enfants Du Don de sperme considère que la question de la recherche des origines génétiques n’est pas fondamentale.

    • Argument entendu contre la PMA pour les couples d’homosexuelles : « la PMA pour les lesbiennes, défendu dans le cadre de l’égalité d’accès aux droits c’est l’ouverture à la Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples masculins ». Non car depuis de nombreuses années la PMA est accessible aux couples hétérosexuels dont la femme peut porter un enfant ; cela n’a en aucune façon autorisé une extension à la GPA pour es couples hétérosexuels dont la femme ne peut pas porter d’enfant (absence d’utérus par exemple).

    Aujourd’hui au sein d’EELV s’est mis en place un groupe de travail autour de la GPA. Et certains soulèvent l’opposition nature/culture, le primat du génétique étant du côté de la nature : transmettre son patrimoine génétique à ses descendants (mais pas seulement bien sûr). Côté culture c’est l’éducation, la transmission de valeurs qui prime et l’adoption d’un enfant le permet. D’où la nécessité de faciliter les modalités d’adoption.

    De tout cela nous pouvons débattre maintenant et pendant quelques mois avant l’arrivée du projet à l’Assemblée.

  6. Gens du voyage Expulsion de la Chaberte

    Marie-Christine Vergiat, Députée européenne et 3 conseillers régionaux, dont Philippe Chesneau CR EELV du Var ont adressé une lettre de protestation au préfet du Var concernant l’expulsion de familles du camp de La Chaberte.

    « Monsieur le Préfet,
    A la suite de notre rencontre ce mardi 27 février avec madame Bakhache, votre Directrice de cabinet, concernant la situation des familles expulsées du camp de La Chaberte à La Garde, nous tenons à vous interroger une nouvelles fois sur la situation des familles concernées.
    Il nous semble en effet que, dans cette affaire, trop d’interlocuteurs, du côté des autorités publiques, se renvoient la balle et se retranchent derrière une application restrictive des textes en vigueur sans tenir compte des interprétations possibles et surtout des conséquences concrètes sur la vie des personnes concernées.
    Comme vous le savez, ces familles vivaient depuis de nombreuses années sur ce terrain au vu et au su de tous et de toutes et même jusqu’à une période très récente en totale légalité puisque la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée avait signé avec elles un contrat d’occupation leur permettant de bénéficier d’eau, d’électricité et de sanitaires moyennant perception d’une taxe.
    La situation de ces familles était bien connue de toutes les autorités concernées à tel point qu’elle avait été intégrée au schéma départemental qui prévoyait en leur faveur, jusqu’en 2011, un diagnostic social approfondi au cas par cas permettant de déterminer la solution d’habitat la mieux adaptée : terrain familial, habitat adapté, voire (et seulement voire) relogement dans l’habitat traditionnel.
    Il nous a été indiqué en Préfecture ce mardi que, depuis 2011, de nombreuses solutions avaient été proposées aux familles dans le cadre de la MOUS mais, et c’est également ce qui nous a été dit, que ces solutions étaient soit des places dans des aires de passage, soit du logement traditionnel.
    Ces propositions ne correspondent en rien aux besoins exprimés par elles de vivre de façon sédentaire en habitat mobile ce qui est leur droit tant au regard du droit national (cf. notamment article 8 de la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000) que des normes européennes.
    Différents rapports sur la mise en oeuvre de la loi du 5 juillet 2000 indiquent également que la sédentarisation subie ne résout pas les difficultés économiques et sociales des personnes concernées mais qu’au contraire, les statistiques démontrent que ceux qui vivent de tels processus sont ceux et celles qui sont le plus victimes de la précarité.
    Par ailleurs, nous avons pu constater que la situation des familles s’est détériorée depuis l’expulsion. Outre qu’ils n’ont plus accès aux équipements sanitaires les plus élémentaires, les enfants ne pourront plus, à la prochaine rentrée scolaire, bénéficier du service de ramassage scolaire ce qui peut mettre en cause leur scolarisation pourtant réussie et le CCAS de La Garde s’est empressé de dé-domicilier les familles ce qui va très rapidement les conduire à être privées de tout revenu et prestations sociales ou du moins rendre difficile leur perception.
    La situation va sans doute empirer avec la nouvelle menace d’expulsion qui plane au-dessus de leurs têtes.
    C’est pourquoi nous vous demandons de prendre toutes les mesures nécessaires pour anticiper la dégradation de la situation de ces familles conformément à la circulaire du 26 août 2012 et notamment de provoquer une table ronde et de mettre en place un comité de suivi associant l’ensemble des acteurs.
    Les familles concernées ne peuvent être les victimes du retard très important pris dans le département du Var en matière de politique publique répondant aux besoins des populations.
    Enfin, pour conclure, nous tenons à vous faire savoir que nous trouvons pour le moins scandaleux qu’une expulsion ait pu être demandée et mise en oeuvre à l’égard d’une famille dont l’insertion semblait plutôt réussie au motif de construire une aire d’accueil des gens du voyage. Au regard de ce qui précède, nous nous interrogeons sur ce qui a motivé une telle demande auprès des tribunaux, ce qui vous a conduit à exécuter cette décision assez rapidement et de surcroît, en période hivernale et ce qui a réellement empêché de trouver des solutions alternatives pour ces familles répondant à leur besoins y compris compte tenu du fait
    que le terrain de la Chaberte est un terrain de plusieurs hectares et que l’aire d’accueil justifiant la dite expulsion ne devrait y occuper que moins de 10% de la surface totale.
    La situation nouvelle créée par cette expulsion que nous condamnons, à comme conséquence directe de plonger des familles avec des enfants en bas âge dans une extrême précarité.
    Au pays des droits de l’Homme, il est de la responsabilité politique des pouvoirs publics de répondre aux exigences de liberté, de solidarité, de laïcité, d’égalité, de dignité qui fondent les valeurs de la République.
    Vous représentez, monsieur le Préfet, le gouvernement et vous avez à ce titre les marges de manoeuvres nécessaires pour permettre le règlement de ce dossier dans l’intérêt des familles concernées mais aussi de toute la population.
    Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à nos appréciations et interrogations et vous comprendrez, au regard de la situation, que nous tenions à rendre cette lettre publique.
    Dans l’attente de vous lire, nous vous prions de recevoir, monsieur le Préfet, l’assurance de notre considération distinguée.
    Marie-Christine Vergiat Députée européenne
    Allain Bolla  Conseiller régional PACA
    Luc Leandri Conseiller régional PACA
    Philippe Chesneau Conseiller régional PACA
    2013 03 04 Lettre Prefet Var La chabrette fevrier 2013_Final

  7. Un Contrat Perdant/Perdant entre TPM et le Conseil Régional PACA

    Plénière contrat TPM 2013-2016

    Intervention de Philippe Chesneau
    Conseiller Régional PACA
    Europe Ecologie Les Verts

    22/02/2013

    Merci, Monsieur le Président, de donner la parole à un citoyen du monde, génétiquement transnational et culturellement transnational.

    Vive la contractualisation :

    Nous écologistes sommes très heureux que la Région et TPM contractualisent. Et nous devrions même intégrer à ce contrat les autres opérations  importantes qui se font au coup par coup. En effet Toulon et TPM n’ont pas l’habitude de travailler avec d’autres niveaux de pouvoirs publics. Ainsi quand je m’étonnais que l’Europe ait financé le toit de la cathédrale de Toulon, la Commission européenne déplorait de ne pas avoir reçu d’autres projets de la part de TPM.

    Un Contrat avec Plein de bons projets :

    Exemple avec la culture au café théâtre de la porte d’Italie. Mais on n’a même pas de date pour les études, avant les travaux. Et hélas ce n’est pas une exception.

    Autres bons exemples avec l’environnement aux Salins d’Hyères. Mais la lutte contre les inondations reste hélas un vœu sans date de concrétisation. Pourtant les deux noyades récentes sur le campus universitaire devraient nous rappeler l’urgence des solutions.

    Autres points positifs les transports collectifs. Avec sept pôles d’échanges ter, qui faut-il le rappeler, ne sont pas de compétence obligatoire pour la Région. Un autre projet positif: l’amélioration des navettes maritimes qui sont une véritable réussite.

    MAIS, car malheureusement il y a dans ce contrat aussi beaucoup d’insuffisances :

    Peu de projets de développement économique et d’emplois. Et même le déménagement de la DCNS du Mourillon vers Ollioules n’est pas convaincant. L’emploi ne serait il pas une priorité à TPM* ?

    Dans ce contrat, beaucoup de réaménagement de voieries, parfois cachés dans d’autres projets, notamment sportifs comme avec le complexe Léo Lagrange. Et cela que ce soit à Toulon ou à Hyères. Où la gare routière d’ailleurs a disparu.

    Beaucoup d’efforts pour des équipements sportifs prestigieux  comme le stade Mayol mais peu pour les équipements de proximité. Et je pense à des city stades comme aux Lices à Toulon. Surtout quand on voit la déshérence de la jeunesse : trois espaces pour les jeunes à Toulon et plus de quarante foyers pour les anciens.

    Du renouvellement urbain qui privilégie les places et les rues au logement et au logement social.

    Trois opérations pour les gens du voyage. Mais en même temps TPM en fait expulser des familles de gens du voyage  alors qu’il suffit de proposer un terrain même provisoire pour quelques caravanes et des activités de ferrailleurs.

    Beaucoup de parcs relais avec le TCSP*. Mais il y a là un gros problème. C’est quoi ce  TCSP ? Un tramway ou un BHNS*, un bus à haut niveau de  service ? Si c’est un BHNS, il n’y pas eu d’enquête publique. TPM a déjà été condamnée pour avoir commandé des travaux pour un parking relais vers Ollioules. Et en conséquence vient de retirer de sa programmation d’autres aménagements. La seule déclaration d’utilité publique  valable est celle de 2005 pour un tramway ! Il y aurait eu des erreurs de contrôle préfectoral.

    En conclusion :

    Ce contrat n’est pas bon pour la Région : on n’y retrouve pas nos priorités comme l’habitat social et très social. Ni l’économie génératrice de revenus.

    Ce contrat n’est pas bon pour TPM. Où est le projet de TPM ? Il est vrai que le projet qui a construit l’agglomération était le tramway !

    Ou est la nécessaire transition face à la crise systémique ? Et je cite là les propos de de la chambre régionale de commerce et d’industrie.

    Où est le développement durable ou plutôt soutenable avec la nécessaire articulation logement transports emplois  On crée un établissement de formation sanitaire et sociale. Où habitent les enseignants  et les formés ? Comment se déplacer ? Où se  loger ?

    Mais Hubert Falco préfère le prestigieux, le clinquant.

    Enfin où est la participation des habitants ? Quel et l’avis du conseil de développement sur ce contrat, comme la Région le sollicite. Il est vrai qu’il a fallu aller chercher avec les dents à la CADA l’étude sur le TCSP, étude pourtant financée par de l’argent public.

    Décidemment non, ce contrat n’est pas bon. Nous sommes tous responsables d’un développement harmonieux, durable, soutenable, participatif et économe en argent public.

    Nous ne sommes pas pour les marchandages de tapis  d’Hubert Falco. Quel dommage qu’il ne montre pas beaucoup de volontarisme pour amener le conseil général à cofinancer alors qu’il est quatre fois plus riche que la Région par habitant.

    Nous ne voterons pas ce rapport. Nous demandons une nouvelle négociation de ce contrat pour des raisons de fond car si certains projets sont pertinents pour les habitants, d’autres sont inutiles et gaspilleurs d’argent public.
    Philippe Chesneau

    *TPM Toulon Provence Méditerranée agglomération toulonnaise (12 communes)

    TCSP Transport en Commun en Site Propre

    BHNS Bus à Haut Niveau de Service

  8. Exercice de sécurité nucléaire sur TPM… Un pis-aller !

    EELV du Var se félicite de l’exercice de sécurité nucléaire qui aura lieu à Toulon à la fin du mois. Ce sera le troisième en sept ans, c’est peu mais c’est mieux quand on réalise que depuis 25 ans le port de Toulon est un port nucléaire. Ce PPI (Plan Particulier d’Intervention) qui va être de nouveau mis à l’épreuve concerne en fait une agglomération de 250 à 430 000 habitants, selon que l’on considère les communes proches de l’arsenal, ou l’ensemble de TPM. L’exercice va se dérouler sur une zone concernant 3 500 habitants, dont 330 seront invités à participer à une simulation de mise à l’abri. C’est bien, mais c’est peu.

    En 2007 et 2010 les exercices se sont déroulés à l’ouest de l’arsenal, à l’intérieur du périmètre de sécurité autour de la zone de pyrotechnie (l’ancienne poudrière qui explosa en 1899 – depuis 1950 il y eu deux nouvelles explosions). Cette fois-ci c’est le port marchand qui est concerné, vu la proximité du mouillage du Charles De Gaulle, ce qui confirme bien l’idée que c’est toute la ville qui est soumise au risque nucléaire.

    Nous n’avons pas, ou peu, en France la culture du risque. C’est pourtant la mise en place des réflexes de base, différents selon le risque, qui permet de sauver des vies. Il est donc grand temps de multiplier les exercices afin que chaque habitant exposé apprenne ce qu’il convient de faire quand l’improbable devient réalité. Parce que l’accident est toujours possible, même quand du fait de sa nature militaire la Base Navale de Toulon sort du champ d’application de la directive SEVESO, secret défense oblige.

    Nous vivons à TPM dans une zone à risque nucléaire majeur.

    Ce sera ici pour nous l’occasion de rappeler les principes de notre politique vis-à-vis du nucléaire : qu’il soit civil ou militaire, il présente un risque inacceptable pour les populations. La problématique des déchets, de l’approvisionnement qui nous rend dépendant aux importations d’uranium, le coût onéreux de l’industrie nucléaire qui freine l’investissement dans les énergies renouvelables, tout cela nous amène à appeler de nos vœux une transition énergétique… Maintenant… avant que l’improbable ne devienne une funeste réalité.

    COMMUNIQUE EELV VAR 23/02/2013

  9. Nouvelle protection pour le lac Sainte Suzanne

    Le lac Sainte Suzanne (Carcès), qui alimente en eau potable la ville de Toulon, a fait l’objet d’un arrêté préfectoral qui va permettre de grandement restaurer la qualité de ses eaux.

    Cet arrêté, dont l’objectif est clairement de définir un « programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les produits phytosanitaires du captage», a été accueilli avec satisfaction par les militants d’Europe Ecologie Les Verts du Var qui ont beaucoup œuvré à son adoption.

    TEXTE DE L’ARRETE : 2012-03-05_sainte-suzanne_arrêté (1)

  10. Le RL Brignoles est solidaire des camarades sur le terrain à Notre Dame des Landes

    Le RL Brignoles est solidaire des camarades sur le terrain à Notre Dame des Landes.

    LGV  –  AYRAULTPORT NDDL  –  CENTRALE THERMIQUE INOVA

    Une logique de croissance à tout prix par la relance des grands projets d’infrastructures qui ne sont rien d’autre que de graves détournements de notre économie pendant que l’industrie française est en plein déclin.

    Il est grand temps que tous ceux qui nous gouvernent aient bien pris la vraie dimension de la fin du pétrole, du réchauffement climatique….

    EELV se bat aujourd’hui contre les politiques de relance par le gaspillage et les grands projets inutiles qui sont imposés au mépris de la démocratie, du débat et de l’information pour assoir des pouvoirs de seigneurs d’un autre temps.

    NON à une centrale thermique Inova à Brignoles qui va dévaster nos forêts sans apporter aucune plus value à notre territoire, si ce n’est de le dégrader.

    OUI à un programme d’exploitation de nos forêts du Var dans l’intelligence, le respect des populations et de la forêt,

    POUR des emplois (chaudières de particuliers et collectivités, industrie du bois d’œuvre, fabrication de plaquettes et granulés..) et une énergie bois utilisée par ceux qui vivent sur le territoire, qui le font prospérer et qui veulent le préserver.

    EELV RL Brignoles

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